La vie n’a pas besoin de définition, pas besoin d’analyse, elle ne conçoit ni commencement, ni fin ; elle est l’immédiat véhiculé par un infini sans cruauté, ni tendresse, l’ici et maintenant avant qu’il n’émerge à la conscience.
Elle est comme un espace-temps fragile entre le “ ça ” qui l’habite et le “ je ” qui l’observe.
Qui “ sait ” la vie, est présent aux confins de l’Univers.
Celui qui soigne, ou plus exactement celui qui aide, a tout à recevoir de la vie, tout à apprendre de ce présent éternel autour duquel s’enroulent par milliards des spirales d’existences.
“ Celui qui aide doit être à la naissance de ce qui sera ” a dit l’Ange.
Mais qui est à la naissance de ce qui sera ?
Mon patient est mon terrain de jeu, la matière avec laquelle j’observe l’Univers, la drogue qui m’aide à m’oublier moi-même, à me perdre aux limites de la rencontre avec l’autre.
Il est à la naissance de nombreux instant de mon évolution, il aide à la fabrication de mon devenir.
Sa fragilité, son humilité, sa dépendance en font inconsciemment une “ puissance d’Amour ” vis-à-vis de laquelle ma conscience d’aimer ou d’offrir parait dérisoire.
Il est le thérapeute “ absolu ” de notre relation.
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